A l'occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le CAM 8 Mars pour les droits des femmes dont la Mutuelle de France Unie est partenaire, a organisé une soirée Ciné-Débat autour du cyberharcèlement.
Diffusion du film "Je vous salue salope"
Cet événement organisé à La Turbine à Annecy (74) et ayant rassemblé plus de 150 personnes, a été marquée par la projection du film-documentaire au titre délibérément provocateur "Je vous salue salope", réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist.
Avant la diffusion du film, un apéro militant a été organisé en compagnie de la chorale « Le Cri Sélectif ».
La soirée s'est conclue par un débat animé par Mélodie RASSAT et accueillant Anne-Laure Moronnoz, Principale adjointe au collège de Saint-Jorioz, Hugo ERHARD BOUVRY, promeneur du net de la Fédération des Oeuvres Laïques, l'adjudant LEONARD et le chef JOUBERT, gendarmes à la maison de famille d'Annemasse.
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Quelques mots sur le film :
A travers les témoignages de quatre femmes (Marion Séclin, Laura Boldrini, Kiah Morris et Laurence Gratton) et un homme (Glen Canning), le documentaire "Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique" montre comment les femmes sont exposées à une violence extrême sur Internet. Pourtant, elle n'a rien de virtuelle et a de nombreuses répercussions sur la vie quotidienne des victimes.
Les deux réalisatrices montrent les conséquences du cyberharcèlement, la volonté de briser l'omerta autour de ces violences tout en s'interrogeant sur le fait que de manière générale, ce sont les femmes et les minorités de genre qui en sont les premières victimes. Le film nous rappelle que les femmes sont harcelées via Internet et qu'elles n'ont pas la possibilité de se soustraire au harcèlement. Internet est donc devenu un nouveau vecteur pour oppresser les femmes et les minorités de genre.
Les cyberviolences en chiffres
- Plus de 4 Français.es sur 10 déclarent avoir été victimes de cyberviolence
- 84 % de femmes déclarent en avoir été victime
- Dans 74 % des cas, des hommes sont impliqués dans la perprétation des cyberviolences
- 58 % de personnes minorisées
- 51 % de moins de 30 ans
- 43 % de personnes LGBTQIA+
- 22 % de personnes handicapées
- 93 % des victimes déclarent avoir vécu plusieurs situations de cyberviolence
* source : enquête Cyberviolence et cyberharcèlement : le vécu des victimes / Féministes contre le cyberharcèlement / Novembre 2022.
